Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
André SARRE
Victime du Devoir le 25 août 1944
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Colombes
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 24 août 1944, dans le contexte des combats pour la libération de Paris, quatre policiers du commissariat de Colombes (ex Seine) furent chargés de diffuser un appel à la population relatif à l’usage du gaz d’éclairage.
Alors que leur automobile sillonnait les rues, il fut pris sous des tirs de soldats ennemis montés sur une motocyclette en circulation. Leur engin fut rattrapé à l’intersection des avenues de Gennevilliers et Lapy, avec l’intention des les capturer.
Au terme de la fusillade nourrie, le gardien de la paix André Sarre, trente ans, était grièvement blessé par quatre projectiles. Transporté dans une maison de Santé de la ville, il succombait le lendemain.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 12 mai 1914 à Saint-Léonard-de-Noblat arrondissement de Limoges (Haute-Vienne) de Pierre Sarre et Anne Chabois, cultivateurs ; veuf d’Eugénie Le Bomin et père d’une enfant ; domicilié n°51 Rue Tilly à Nanterre.
Détenteur d’un brevet de péparation militaire, André Sarre fut incorporé au 501e régiment de chars de combat (RCC) de Tours, et formé comme ouvrier-mécanicien ; il obtenait le permis moto, automobiles de tourisme et poids lourds.
Libéré de ses obligations militaires, il fut admis le 18 mars 1938 comme gardien de la paix par la Préfecture de police et affecté au commissariat de Colombes, et apprévié comme un élément « vigoureux, assez cultivé, apte au commandement ».
Le 27 mai 1944, son épouse fut tuée dans un bombardement aérien. A sa mort, son enfant Berthe Sarre – Le Bomin fut déclarée Pupille de la Ville de Colombes et confiée à deux tuteurs.
L’Avenue de Gennevilliers fut renommée au nom de « L’Agent Sarre » pour rappeler son sacrifice.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée et colorisée avec My Heritage — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH) — Le Maitron, notice de Christian Chevandier : https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article176122
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