Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Louis CUERQ
Victime du Devoir le 31 août 1944
Département
Loire (42)
Affectation
GMR Forez — Saint-Étienne
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 14 décembre 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.Po) mit en état d’arrestation Louis Cuerq, vingt-quatre ans, et Benoît Estrade, vingt-cinq ans, gardiens de la paix au Groupe Mobile de Réserve “Forez” à Saint-Étienne (Loire).
Ces derniers étaient appréhendés en compagnie de Jean Dufournet, vingt-deux ans, résistant du réseau “Brutus”, dans le contexte d’une rafle destinée à identifier les auteurs d’un attentat à Annecy (Haute-Savoie) visant un interprète de l’Office de Placement Allemand (OPA), organisme chargé de recruter de la main-d’œuvre dans les territoires occupés.
L’un des auteurs, blessé, avait pu être dans un premier temps arrêté par la feldgendarmerie, et soumis à un interrogatoire sous la torture ; puis abattu après avoir tenté de s’enfuir au cours de son transfert.
Les deux policiers étaient transférés à la prison Montluc, puis déportés le 27 janvier suivant depuis le complexe de Compiègne-Royallieu à destination du camp de concentration de Buchenwald, à Weimar (Allemagne nazie).
Cuerq mourut sous le numéro 44799 au kommando d’Ellrich le 30 août 1944 ; Estrade survécut et fut rapatrié.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Titres et homologations
MED - Mort en Déportation
Né le 20 mars 1920 à Saint-Just-Malmont (Haute-Loire) de Antoine Cuerq et Jeanne Vialleton, passementiers.
Mention “Mort en déportation” (MED) ; parcours de résistant non renseigné.
Sources et références
Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, “Policier sous Vichy: obéir, résister ?” par Michel Salager, p.345
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