Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Albert HÉREMBERT

Victime du Devoir le 04 septembre 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 6e

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Circonstances

Cause du décès

Maladie ou blessure contractées à l'occasion du service

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la soirée du 24 août 1944, dans le contexte des combats pour la libération de Paris et de la mise en place d’un couvre-feu, un convoi de véhicules allemands stoppait à hauteur de la Rue Corbon (XVe).

Alors qu’il regagnait son domicile pour récupérer sa tenue d’uniforme, le gardien de la paix André Hérenmbert fut victime de plusieurs tirs des sentinelles allemandes et s’effondrait devant l’entrée de l’école du N°3 de la dite voie.

Emmené à l’Hôpital Necker, les médecins constatèrent qu’il était blessé par plusieurs balles dont une explosive. Il mourut le 4 septembre suivant.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 18 décembre 1909 à Paris (XIVe) d’Albert Hérembert, plombier, et d’Aline, Caroline Lacomblez, ménagère, Albert Hérembert passa une partie de son enfance dans le VIIIe arrondissement de Paris au 38 rue du Rocher, puis en 1927 au 4 rue Cervantès à Paris (XVe arr.).

Incorporé le 23 octobre 1930 au 170e Régiment d’infanterie, Albert Hérembert fut tout de suite repéré pour sa belle écriture, sera dispensé de faire ses classes. Il écrira dans son autobiographie : « ce fut pour moi un an de vacances […] ayant des connaissances en dessin cartographique, je rentrai au service de mon Chef de Bataillon en qualité de dessinateur ». Il fut nommé caporal.

Après avoir effectué plusieurs métiers, il sollicita à deux reprises un emploi de gardien de la paix de la ville de Paris auprès du Préfet de police.

Mobilisé le 2 septembre 1939 au 56e Régiment d’Infanterie à Mâcon (Saône-et-Loire), il fut libéré le 24 août 1940. Une réponse positive à sa demande d’embauche lui parvint en septembre 1940, l’enquête avant son embauche, pratique systématique de l’administration indiquait qu’il ne manifestait pas « d’opinion politique ».

Affecté au commissariat du XVe, il était d’emblée noté en 1941 comme un « bon gardien dévoué ». L’année suivante le commissaire mentionnait qu’Albert Hérembert effectuait des remplacements au bureau où il donnait satisfaction, il soulignait qu’il se faisait « remarquer par son talent calligraphique ». Il exprima son souhait de « monter en grade ». Il pratiquait en amateur plusieurs sports le cyclisme, la lutte et les poids et haltères.

Dans une note du 2 juillet 1945, le Directeur général de la police estima que : « S’il ressort, à priori, qu’Hérembert n’a peut-être pas été tué en raison de sa qualité de policier, il faut tout de même admettre que sa présence en face de l’ennemi à l’endroit et à l’heure indiquée était due à sa fonction. Il n’est pas établi que ce gardien faisait partie d’une organisation de Résistance, mais il était tout acquis à la bonne cause et ses sentiments de bon français ne pouvaient être mis en doute ».

Marié à Renée, Lucienne, Marie née Podevin le 6 mai 1933 à Plaisir (Seine-et-Oise, Yvelines), Albert Hérembert était le père d’un fils, Hubert sept ans qui fut déclaré pupille de la Ville de Paris.

Son nom figure sur la liste des policiers morts dans les combats de la Libération de Paris au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.), sur la plaque commémorative posée à l’entrée du commissariat du VIe arrondissement rue Bonaparte aux côtés d’autres policiers résistants. Une plaque a été fixée au 1 rue Cordon : « Ici a été mortellement blessé pour la Libération de Paris Hérembert Albert gardien de la paix du VIe arrondissement le 24 août 1944 ».

Sources et références

Arch. PP SMAC, photo série KC, restaurée et colorisée ; fiche de Daniel GRASON : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article181883

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