Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Sous-Brigadier — Gardien

Louis RENAUDIN

Victime du Devoir le 07 septembre 1944

Département

Doubs (25)

Affectation

Sécurité Publique — Besançon

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la soirée du jeudi 7 septembre 1944, dans le contexte des combats pour la libération de Besançon (Doubs) de l’Occupation allemande, un groupe composé d’une trentaine de résistants isolés sous le commandement du Lieutenant Manotte, parmi lesquels de nombreux policiers, se répartissait sur trois chars américains pour confronter l’ennemi présent dans le quartier Saint-Claude.

Le groupe rejoignait le pont de chemin de fer de la Rue de Vesoul et s’engageait en formation de combat de rue. C’est au cours de cette action que le sous-brigadier Louis Renaudin, quarante-deux ans, fut fauché par des tirs de pistolets-mitrailleurs venant d’un soupirail de la rue lalande.

Huit autres policiers bisontins seront tués pendant les combats de septembre ; trois autres seront exterminés dans les camps de la mort.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 25 août 1902 à Petit Noir (Jura) de Louis Renaudin et Maroe Joséphine Carette, couple d’agriculteurs ; époux d’Ernestine Jacquot ; père de quatre enfants.

Durant son enfance, Louis Renaudin aide ses parents aux travaux de la ferme et trouve plus tard un emploi de majordome au château de Neublans (Jura), où tombe amoureux de l’une des lingères employées, qui deviendra son épouse le 8 février 1926. Ils occuperont une pièce dans les dépendances du château.

Le 2 janvier 1927 naissent des jumeaux, Fernand et Thérèse. La pièce qu’ils occupent est dorénavant trop petite pour la famille. Louis,  avec l’aide de son frère cadet installé à Besançon comme agent de service au Lycée Pasteur, trouve un emploi dans une société qui installe les lignes électriques dans les villages avoisinants. Le couple s’installe donc chemin de Palente à Besançon.

Avec la crise de 1930, Louis se retrouve au chômage.  Son oncle, alors commissaire de police, lui conseille de préparer le concours d’entrée à la Police, concours qu’il réussit.

En 1935, il débute sa carrière au commissariat de police de Besançon. Avec l’héritage de ses parents, le couple construit une modeste maison rue des Fluttes Agasse. Entre temps sont nés deux autres enfants.

Nommé brigadier en 1942 ; dans son rapport du 16 septembre 1940 destiné à la promotion d’agents de police au grade de brigadier, le commissaire central de police de Besançon, Adrien Aubry, expose l’action professionnelle de Louis Renaudin. Il écrit : « RENAUDIN Louis, Agent de 3° classe, entré au Service en décembre 1935, est excellemment noté, révélant une aptitude confirmée pour faire partie des cadres, à l’échelon de sous-brigadier. Réunissant l’intelligence, la présentation et le sentiment de sa mission, tiendrait opportunément sa place dans le cadre […] ».

Mort au combat, il reçoit l’hommage d’obsèques nationales à l’Institution Saint-Joseph, avenue Fontaine Argent le 11 septembre 1944. Il est inhumé dans le cimetière des Chaprais de Besançon.

Mention “Mort pour la France” (1945) ; homologué soldat des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; médaille de la Résistance (1965).

Sources et références

BODMR n° 20 du 01/09/1960 — Site internet “Vivre aux Chaprais” : Portrait du résistant Louis Renaudin

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