Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire

Oscar EHRMANN

Victime du Devoir le 18 septembre 1944

Département

Alpes-Maritimes (06)

Affectation

Sécurité Publique — Nice

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Au cours de la nuit du dimanche au lundi 18 septembre 1944, dans le contexte de la Libération de l’Occupation italo-allemande et d’une épuration hors de tout contrôle, Oscar Ehrmann, trente-quatre ans, commissaire de police en poste à Vence près de Nice (Alpes-Maritimes), fut victime d’un guet-apens.

Sollicité par un jeune résistant porteur du brassard des forces françaises de l’intérieur (FFI), sur demande fallacieuse du délégué du comité local de libération (CLL), il fut emmené sur un terrain vague au quartier de l’Ara où un peloton d’exécution l’attendait.

A partir de novembre 1943, des populations persécutées par le régime de Vichy furent placées en résidence surveillée à Vence, sous la responsabilité administrative du commissaire.

Suspecté de venir en aide aux israélites (voir biographie), la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) le surveilla, et et le mit en état d’arrestation au mois de mai 1944. Sa libération quelques jours plus tard suscita des interrogations parmi certains résistants.

Son arrestation fut refusée par le CLL en l’absence de preuves de trahison ; mais l’initiative de son exécution extrajudiciaire fut néanmoins décidée par un groupe dissident. Elle ne fut jamais résolue.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 26 fevrier 1910 à Bouxwiller (ex Empire Allemand ; Bas-Rhin) de Émil Erhmann et Anna Haufmann ; époux de Anne Lebourg et père de trois enfants.

Oscar Émile Erhmann était Capitaine au 96e régiment d’artillerie de montagne (RAM) pendant la campagne de France. En congé d’armistice, il fut nommé commissaire de police à Vence (06) par arrêté du 10 mars 1941.

Son nom est cité dans le livre de Joseph Fisera – Juste parmi les Nations, pour avoir apporté son aide aux populations israélites persécutées dans le secteur de son ressort.

Son nom est inscrit sur la plaque commémorative des policiers victimes du devoir à la caserne Auvare à Nice (06) ; mention “Mort pour la France”.

Sources et références

Site Mémoire des Hommes, base des “militaires morts pendant la seconde guerre mondiale” — Service historique de la Défense, Caen ; Cote AC 21 P 179016 — Journal L’éclair du 7 octobre 1948, article de Raymond Ardisson : L’épuration à Vence (1944-1945) — Document “Henri Einesy, un maire sous Vichy” par Raymond Ardisson, Vence canal historique.

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