Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Marc CLÉMENT

Victime du Devoir le 05 juin 1949

Département

Bouches-du-Rhône (13)

Affectation

Sécurité Publique — Marseille

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Maintien de l'ordre — Service d'ordre

Au cours de l’après-midi du dimanche 5 juin 1949, un différend éclatait entre des clients alcoolisés d’un bar de la rue des Petites-Maries dans le quartier Belsunce à Marseille (Bouches-du-Rhône).

L’altercation opposant des civils de différentes communautés africaines et des tirailleurs sénégalais se transforma rapidement en véritable scène d’émeute. De nombreuses armes blanches circulaient, et des premiers blessés graves furent recensés.

Police-Secours dépêcha sur place deux équipages ; les agents entreprirent aussitôt de transporter des blessés en direction de l’hôpital. Mais voyant que la police vint en aide à différents antagonistes, celle-ci fut prise à partie et dut quitter les lieux dans la précipitation.

Lors d’un deuxième passage, une partie de la foule écervelée composée d’une cinquantaine d’émeutiers s’en prit directement aux policiers. Un fourgon de police arrêté à l’intersection de la rue Francis-de-Pressensé et rue de la Fare fut attaqué.

Alors qu’un agent sortait par la porte arrière du fourgon de police, plusieurs coups de feu furent tirés dans sa direction. Le gardien de la paix Marc Clément, quarante-et-un ans, fut frappé mortellement par une balle de calibre 9mm à la poitrine et s’écroulait tué net.

Le brigadier en charge de l’équipage, armé de son pistolet-mitrailleur, risposta avec plusieurs rafales tirées en direction des émeutiers, tuant l’un d’eux. Ces tirs provoquèrent la dispersion des groupes hostiles, qui se reconstituèrent cependant dans le quartier en guettant l’arrivée de renforts policiers, assaillis isolément.

Une compagnie de CRS fut déployée et parvint à ramener l’ordre. Le meurtrier de l’agent Clément n’a jamais été identifié.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 5 février 1908 à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence) de Gabriel Clément et Ernestine Segond ; époux d’Andrée Maurel et père de six enfants. Inhumé au cimetière de Saint-Loup.

Médaille d’Honneur de la Police française ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement.

Sources et références

JORF du 29/06/1949, page 6385, “Médaille d’honneur de la police française” — Qui? du 13/06/1949, “Le Harlem de Marseille” — Geneanet.org, fiche de Marc Noë Emilien Clément, arbre de Alaric74.

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