Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Robert CROUY

Victime du Devoir le 04 février 1961

Département

Seine-St-Denis (93)

Affectation

Brigade des Agressions et Violences (PP)

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la soirée du samedi 4 février 1961, dans le contexte de la guerre d’Algérie et de nombreux réglements de compte entre nationalistes algériens et attentats visant les services de police, quatre policiers de la brigade des agressions et violences de la Préfecture de police firent irruption dans un café-hôtel de la Rue des Cendriers à Paris (XXe).

La brigade exploitait une information indiquant qu’une réunion du Front de Libération Nationale — FLN devait s’y tenir. Alors qu’ils procédaient au contrôle des clients, l’un d’eux exhiba de façon soudaine une arme automatique et fit feu en direction des policiers.

Une fusillade éclatait aussitôt. Deux algériens, dont le tireur, étaient tués ; le gardien de la paix Robert Crouy, quarante-sept ans, était mortellement blessé. Son décès fut prononcé à l’hôpital Ténon.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 14 mai 1914 à Saint-Chéron (ex Seine-et-Oise ; Val d’Oise) de Louis Crouy et Olympe Fontin ; époux de Zoé Cipriani ; domiciliés N°37 Rue du Plessis à Saint-Leu-la-Fôret (ex Seine-et-Oise ; Val-d’Oise).

Entré dans la police en 1937 après avoir été libéré du service militaire effectué dans l’infanterie, Robert Crouy fut affecté en qualité de gardien de la paix au XXe arrondissement de Paris.

Il fit l’objet de la citation suivante : “Policier particulièrement actif et courageux qui a fait l’objet 67 fois de félicitations de la part de ses chefs, pour les résultats remarquables de ses initiatives au cours de sa carrière. Le 4 février, a été mortellement blessé alors que, dans le cadre de la lutte anti terroriste, il participait à la tête de ses camarades à une opération particulièrement dangereuse.”

Cité à l’ordre de la Nation ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur ; promu brigadier de police à titre posthume ; médaille d’Honneur de la Police française ; mention “Mort pour la France”.

Sources et références

BODMR n°18 du 02/08/1961 — Crédit photo : Arch. PP SMAC, série K9 ; restaurée et colorisée via myheritage.fr — État civil de Paris (XXe), acte de décès 1961/1887

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