Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Hubert ODIN
Victime du Devoir le 21 novembre 1963
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 4ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de l’après-midi du jeudi 21 novembre 1963, un commerçant quittait son enseigne avec la recette journalière transportée dans une simple sacoche, Rue du Renard à Paris (IVe).
Quelques dizaines de mètres plus loin, deux malfaiteurs se précipitaient pour lui arracher son bien et prenaient aussitôt la fuite. Un gardien de la paix ayant assisté au flagrant délit les poursuivait.
Alors qu’un des bandits s’engouffrait dans une Citroën D8 avec un chauffeur en position d’attente, le complice porteur de la sacoche fut ceinturé par l’agent. Voyant la situation tourner en sa défaveur, le truand saisissait un pistolet et tira à trois reprises à bout touchant sur le policier.
Transporté à l’hôpital, le gardien de la paix Hubert Odin, vingt-trois ans, succombait peu après son admission. Sa mort fut occultée de l’actualité par l’assassinat du Président Kennedy à Dallas.
Grâce aux expertises ménées par les services de l’identité judiciaire, et au témoignage de la victime, le meurtrier de l’agent fut identifié comme étant le redoutable bandit corse Jean-Jacques Casanova.
Ce dernier était recherché comme instigateur du rapt très médiatisé de l’épouse de l’industriel Marcel Dassault contre rançon. A l’automne 1964, Il était interpellé dans un cercle de jeux corse à Paris (XIIe).
Le 24 novembre 1968, la cour d’assises de la Seine condamnait Casanova à la réclusion criminelle dite à perpétuité pour vol qualifié et homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Libéré en 1986 au minimum de sa peine, son corps fut retrouvé deux ans plus tard dans un ancien égout consécutivement à une mystérieuse chute, près de Corte (Corse) où il s’était retiré.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Né le 25 octobre 1939 à Fresne-sur-Apanoé (Haute-Marne) de Ernest Odin et Berthe Garcin ; époux de Michèle Groshenny ; domicilié 4 rue de Rosny à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). [1]
Hubert Odin n’était entré dans l’administration que depuis le 1er septembre 1961 ; promu brigadier de police à titre posthume.
Sources et références
[1] AD75, année 1963, acte de décès n°4094
Le Monde du 30/10/1988, “Le ravisseur de Mme Dassault découvert mort” — Le Monde du 25/11/1968, “Casanova condamné à la réclusion criminelle à perpétuité” — Le Monde du 23/11/1968, “Aux assises de la Seine un témoin reconnaît formellement Casanova […]” — Le Monde du 22/11/1968, “Aux assises de la Seine Casanova nie les deux vols à main armée […]” — Le Monde du 02/11/1964, “Casanova reconnait sa participation à l’enlèvement de Mme Dassault […]” — Le Monde du 27/05/1964, “Le mystérieux Dominique est idéntifié'” — Le Monde du 23/11/1963, “Un gardien de la paix est mortellement blessé dans le 4e arrondissement”
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