Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Officier de paix

Bernard BARBOUX

Victime du Devoir le 08 mars 1968

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 10ème

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la nuit du samedi au dimanche 9 Mars 1968, vers deux heures du matin, un résident du 5 Boulevard Denain dans le 10ème arrondissement de Paris perçoit des bruits suspects provenant de l’officine d’un agent de change située au rez-de-chaussée de l’immeuble. Des policiers de la brigade de direction en tenue cernent rapidement les lieux et progressent prudemment dans la résidence en empruntant la cour intérieure.

Éclairant brusquement le local, ils surprennent en flagrant délit deux gredins dans leur besogne ; l’un d’eux tire aussitôt en direction des policiers avec une arme de poing.

L’officier de paix qui se tenait en tête des intervenants, est atteint de plusieurs projectiles : au visage, à la poitrine et au bras. Une violente fusillade éclate au cours de laquelle les voleurs, Daniel Estermann, vingt-quatre ans, et Jean Tamisier, vingt-cinq ans, furent tous les deux grièvement blessés.

L’officier de paix Bernard Barboux, cinquante-quatre ans, marié et père de deux enfants, succombe vers 4 heures du matin dans la salle d’opération à l’hôpital Lariboisière. MM. Fouchet, ministre de l’intérieur, et Grimaud, préfet de police, se sont rendus en fin de matinée sur place pour saluer le corps de la victime. Cité à l’ordre de la nation, il reçoit également la médaille d’or des actes de courage et de dévouement à titre posthume.

Le 12 février 1971, la cour d’assises de Paris condamne Estermann à la réclusion criminelle à perpétuité. Tamisier écope de sept ans de réclusion criminelle. L’avocat général, M. Dubost, avait requis la peine de mort contre l’accusé et la réclusion à perpétuité contre le complice de celui-ci. L’avocat d’Estermann avait demandé à la cour d’accorder les circonstances atténuantes à son client, “un jeune garçon, presque un enfant”, qui avait subi l’influence d’une bande de dévoyés. Avant le verdict, l’accusé déclara qu’il n’avait pas voulu donner la mort à l’officier de paix. Propos qui n’ont absolument pas convaincu.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Commandement — Officiers de police

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 17 juillet 1914 à Paris (XIVe) ; époux de Madeleine Charles ; père de deux enfants. Domicilié 18 rue Wurtz à Paris XIIIe.

Cité à l’ordre de la nation ; promu Officier de Police Principal à titre posthume ; médaille échelon or des actes de courage et de dévouement.

Sources et références

BODMR n° 07 du 01/06/1968 — Le Monde du 15/02/1971, “Réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtrier d’un officier de paix” — Le Monde du 15/03/1968, “Les obsèques de l’officier de paix Barboux se sont déroulées […]” — Le Monde du 11/03/1968, “Deux malfaiteurs blessent mortellement un officier de paix” — Bulletin officiel municipal de la ville de Paris, conseil de Paris, séance du 11/03/1968

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