Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur divisionnaire
Jean BENOIST
Victime du Devoir le 30 septembre 1974
Département
Charente-Maritime (17)
Affectation
Sécurité Publique — Rochefort-sur-Mer
Circonstances
Cause du décès
Engin ou projectile explosifs
Contexte
Forcené retranché, périple meurtrier
Au cours de la matinée du lundi 30 Septembre 1974, un individu bardé de pains de dynamite se présentait au tribunal de grande instance de Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime), avec l’intention d’obtenir par la menace un rendez-vous immédiat avec le Procureur de la République..
Claude Courpron, quarante-trois ans, ne parvint pas à ses fins ; cet ancien artificier de l’Armée quittait le tribunal toujours ceinturé d’explosifs avec des intentions suicidaires.
Le Procureur de la République donnait lui-même l’alerte au chef de service du commissariat local. Le commissaire Arbeufeuille demanda en urgence l’assistance d’inspecteur et d’un gardien de la paix, et tous se rendaient aussitôt à la recherche du forcené.
Les trois policiers repéraient l’individu qui errait sur la Place Colbert par la Rue de la République ; ils constataient qu’il prenait la direction de la Rue Audry-de-Puyravault, artère commerçante très fréquentée.
Alors que Courpron se trouvait à hauteur du Café de la paix, les deux agents s’interposaient pour l’empêcher d’aller plus loin et lui saisissaient les bras.
Le forcené parvint néanmoins à actionner un détonateur. Une explosion très violente souffla les murs et vitrines avoisinantes. L’inspecteur Jean Benoist, quarante-cinq ans, et le sous-brigadier Pierre Guichet, cinquante-et-un ans, furent tués ; ainsi que le forcené. Le commissaire était grièvement blessé ainsi qu’un riverain.
Le 13 novembre de la même année, la voie desservant le lotissement “La Forêt” fut baptisée Rue MM. Benoist et Guichet, policiers victimes du devoir.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Né le 12 juillet 1929 à Exoudun (Deux-Sèvres) ; marié et père de sept enfants.
Jean Benoist avait pris ses fonctions depuis seulement trois jours à la sûreté urbaine de Rocherfort-sur-Mer. Cité à l’ordre de la Nation ; promu inspecteur divisionnaire à titre posthume ; médaille d’Honneur de la Police française.
Sources et références
BODMR n° 06 du 01/04/1975 ; Archives INA, Journal télévisé du 30/09/1974, “reportage sur le lieu des faits à 19mn55” ; Le Monde du 01/10/1974, “Un homme se fait sauter à la dynamite” ; Sud-Ouest du 02/10/1974 (coupure de journal) ; Sud-Ouest du 03/10/1974 (coupure de journal) ; Sud-Ouest du 11/10/1974 (coupure de journal) ; Sud-Ouest du 16/10/1974 (coupure de journal) ; Les échos du Quartier du 30/03/2015 ; Entretien avec la famille Benoist.
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Coucou mon grand papa dont j’ai souvent entendu parler et que, malheureusement, je n’ai jamais connu. Je suis née 1 an et demi après que tu aies quitté ce monde. Je sais que mon tendre papa avait un conflit avec toi et qu’il a été vraiment plein de chagrin dû à ta perte. Enfin voilà, je voulais juste te dire mon cher grand père que suis très fière de toi, par ton engagement envers ta femme et ta famille, ta situation professionnelle, j’aurai vraiment aimé partager un bout de mon enfance, comme j’ai partagé avec l’amour de ta vie. Mais vois-tu mon grand père, je propage ta mémoire envers mon époux mes enfants et j’espère juste que tu es bien là où tu es. Lorsque mon heure sera venue à mon tour, j’espère que tu seras là et nous partagerons de longs et bons moments.
Merci de tout coeur pour ce travail du souvenir ; 47 ans après, les larmes coulent encore et toujours… seigneur Dieu, tellement mal !!!! On ne peut pas guérir ; jamais… On trouve comment continuer pour faire du mieux qu’on peut pour ceux qu’on aime, c’est tout. Lydie Benoist