Alain DIAZ

Au cours de la matinée du vendredi 28 février 1977, en présence de sa conjointe et de son enfant, Michel F., quarante-cinq ans, se barricadait dans son domicile, boulevard de la Tour d’Auvergne à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).

Plongé dans un état dépressif suite à de grandes difficultés professionnelles, ce représentant de commerce saisissait une carabine .22 long rifle, et tirait au jugé dans la rue depuis sa fenêtre ; il manquait de tuer un cyclomotoriste.

Quatre policiers entraient en contact à distance avec le forcené, lequel demandait finalement à voir son médecin traitant.

Alors que la tension semblait redescendue et que l’on cherchait à joindre le médecin, le forcené tirait en direction de l’inspecteur principal Alain Diaz, trente-quatre ans. Le policier fut mortellement blessé à la poitrine. Alors qu’il tentait aussitôt de le secourir, un gardien de la paix fut également grièvement blessé.

Le Service Régional de la Police Judiciaire de Rennes fut dépêché en sus du dispositif de la Sûreté Urbaine. Le forcené manifestait une nouvelle fois son intention de parlementer, mais ouvrait encore le feu sur les policiers rennais qui approchaient. Un commissaire et un inspecteur étaient blessés de nouveau.

Avec le concours de la gendarmerie, la Brigade de Recherche et d’Intervention de la Préfecture de police parvint à convaincre le forcené de se rendre. Ce dernier jetait enfin sa carabine par une fenêtre et finit par être totalement maitrisé. Sa famille était saine et sauve.