Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Ahmed ABBOU HAMMACHE
Victime du Devoir le 23 novembre 1977
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris - Compagnie de Garde de l'Élysée
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Forcené retranché, périple meurtrier
Dans la matinée du mercredi 23 Novembre 1977, dans le cadre du conseil des ministres, trois gardiens de la paix de la Préfecture de police de Paris, affectés à la Compagnie de Garde du Palais de l’Élysée, étaient en faction devant l’entrée de la rue du Faubourg Saint-Honoré.
Vers 10h30, un véhicule se positionnait à la proximité immédiate des policiers ; le conducteur s’en extirpait armé d’un fusil de calibre .22 long rifle.
Le forcené tirait à une reprise en l’air en menaçant de tuer le Président, puis tirait aussitôt en direction du gardien de la paix Ahmed Abbou Hammache, quarante-trois ans, qui se précipitait vers lui avec l’intention de le ceinturer. Il devait succomber à l’Hôpital Laënnec.
Paul Lucas, trente-neuf ans, fut neutralisé ; cet ancien capitaine-vétérinaire de l’armée avait été radié des ordres trois ans plus tôt suite à de sévères troubles psychologiques. Le forcené s’était soustrait à ses soins neurologiques de l’Hôpital du Val de Grâce.
Connu des services de police pour avoir déjà menacé le Président de la République d’un coup d’État en 1968, il s’était déjà présenté devant les grilles du palais avec une volonté de tuer…
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de l'Ordre Public — Sécurité Routière
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Né le 27 mars 1934 à Bejaïa (Algérie) de Mouloud Abbou Hammache (forgeron) et Zoumlikha Amirat ; célibataire ; domicilié 76 rue de la Procession à Maisons-Laffitte (Yvelines) ; inhumé à Bagnols-sur-Cèze (Gard).
Ahmed Abbou Hammache laisse un parcours civil et militaire exemplaire ; il n’a que huit ans lorsqu’il survit aux bombardements allemands de 1942 et s’engage dans l’armée française dix ans plus tard. De 1953 à 1955, il participe activement aux difficiles combats dans les jungles d’Indochine, et revient en Algérie en 1955 ; il devient sergent-chef en 1958.
En 1960, il est cité à l’ordre du régiment et reçoit la Croix de la valeur militaire. Affecté en Gendarmerie mobile, il rejoint la France avec son escadron en 1962.
Entré dans la Police Nationale le 4 décembre 1964, il fut affecté à la Garde du palais de l’Élysée un mois avant le drame.
Cité à l’ordre de la nation ; promu brigadier de police àtitre posthume ; médaille d’Honneur de la Police Nationale (1975) ; médaille des actes de courage et de dévouement, échelon Or.
Sources et références
Journal télévisé du 23/11/1977, “reportage sur le lieu des faits”Journal officiel du 24/11/1977, page 5511, “Citation à l’ordre de la nation” — Le Monde du 24/11/1977, “Un garde du palais de l’Élysée est tué par un déséquilibré” — Le Monde du 25/11/1977, “Le meurtrier d’un garde du palais de l’Élysée déféré au parquet” — Le Monde du 30/11/1977, “M. Christian Bonnet assiste aux obsèques du policier tué à l’Élysée”
Laisser un témoignage
Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.