Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Jacques LAGAUCHE
Victime du Devoir le 08 avril 1982
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Rueil-Malmaison
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de la soirée du mardi 23 mars 1982, le gardien de la paix Jacques Lagauche, quarante-quatre ans, sécurisait la sortie des élèves du collège Les Martinets à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) lorsqu’un taxi vint stopper brusquement sa progression à sa hauteur.
Alors que le chauffeur apeuré tentait de s’exprimer, le passager arrière tirait aussitôt avec une arme de poing de calibre 22 long rifle en direction du policier.
Le malfaiteur âgé de trente ans venait de tenter de lui dérober sa recette journalière sous la menace de cette arme ; il prenait la fuite après son crime.
Interpellé rapidement sur les bords de Seine, où il tentait de se dissimuler, les enquêteurs découvraient que ce multirécidiviste sortait tout juste d’une section psychiatrique de prison avec l’approbation d’un collège d’experts médicaux. Il est de nouveau écroué à la maison d’arrêt du Bois d’Arcy dans la même condition.
Le 8 avril, alors qu’il faisait l’objet de soins intensifs à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, Jacques Lagauche succombait.
Le 29 juillet 1983, Bernard D. bénéficia d’un non-lieu, déclaré irresponsable pénalement du fait de démence. Il fut de nouveau interné en centre psychiatrique à Villejuif.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Né le 31 août 1938 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) de Charles Lagauche et Elisa Doujet [1]. Marié, père de quatre enfants. Domicilié à Suresnes.
Entré à l’administration le 2 septembre 1968, il était affecté au commissariat de Rueil-Malmaison de puis le 4 octobre 1971, il s’était vu attribué par son chef de service cinq lettres de félicitations.
Cité à l’ordre de la Nation [2] ; médaille d’Honneur de la Police Nationale ; médaile des actes de courage et de dévouement – échelon Or ; promu brigadier de police à titre posthume.
Sources et références
BODMR n° 07 du 27/04/1983
BODMR n° 09 du 08/07/1982
[1] Fichier des personnes décédées en France
[2] JORF du 10/04/1982, page 1082
Le Monde du 10/04/1982, “M. Badinter s’engage à demander des peines plus sévères contre les meurtriers de policiers”
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Mémorial très bien élaboré.
Merci et félicitations.
Il nous faisait traverser, en voyant son sourire joyeux et sympathique tous les jours.
Paix à ton âme Kiki, tu nous faisais traverser toujours avec le sourire, cet homicide commis dans les années 80 illustre parfaitement le tournant laxiste prit par la France.
Site très bien fait. 👍 Encore bravo.