Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Serge VARIGNIER

Victime du Devoir le 05 septembre 1982

Département

Rhône (69)

Affectation

Sécurité Publique — Lyon

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Circonstances

Cause du décès

Accident de voie publique, de trajet, aérien ou naval

Le 5 Septembre 1982, deux gardiens de la paix de la formation motocycliste urbaine de Lyon (Rhône) patrouillaient sur le Boulevard Laurent-Bonnevay.

Vers 14h30, alors qu’il ouvrait la voie, le gardien de la paix Serge Varignier, trente-deux ans, perdait le contrôle de sa Honda CB-400-N et chutait lourdement sur la glissière centrale de sécurité. Son décès était constaté sur le lieu de l’accident par les services de l’aide médicale urgente.
L’enquête s’orienta vers une possible défaillance de la moto. Avec 12.000km au compteur, l’engin venait effectivement de sortir d’une révision après des problèmes de vibrations signalés dans la direction.

Dotés de Honda CB-400-N, les services de police avaient signalé que le modèle était trop léger et trop difficile à tenir à grande vitesse. Le modèle piloté par le malheureux policier bénéficiait pourtant d’un cadre plus alourdi.

Décision était prise par le ministère de l’intérieur de retirer l’ensemble des modèles pour une révision globale dans les ateliers.

Pour la région Rhône-Alpes, un parc de vingt-huit motos devait être immobilisé. En outre, des essais étaient réalisés sur le circuit de Linas-Montlhéry pour étudier la tenue de route des 400 N en présence de personnels de l’entreprise Honda et d’un ingénieur des transports du ministère de l’intérieur. La disparition de ces modèles fut programmée au profit de la BMW 650.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de l'Ordre Public — Sécurité Routière

Spécialité

Unité Motocycliste

Né le 18 mars 1950 à Lyon ; marié et père de deux enfants. Page réalisée avec l’aimable autorisation de sa famille.

Entré dans la police en 1976, il s’était illustré à plusieurs reprises dans des sauvetages de personnes dans les eaux tumultueuses du Rhône et de la Saône en janvier 1978, avril et juillet 1980. En novembre 1981, il procédait à l’arrestation d’un dangereux malfaiteur réfugié dans les étages d’un immeuble.

Ainsi il recevait la médaille de bronze pour actes de courage et de dévouement, et était proposé récipiendaire à une médaille dans l’ordre national du mérite. Il était également décoré d’une médaille remise par la Fondation Carnégie (aujourd’hui dissoute). Nommé brigadier de police à titre posthume. Inhumé au cimetière de Saint-Priest.

Sources et références

Le Progrès du 06/09/1982 “Un gardien courageux” Le Progrès du 07/09/1982 “La mort du policier-motocycliste, la moto sortait de révision”Le Progrès du 08/09/1982 “Les obsèques du policier Serge Varignier”Le Progrès du 15/09/1982 “Les Honda 400 de la police retirées pour révision”

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