Albert PAYEN

Au cours de la journée du mardi 30 août 1983, dans le contexte de la guerre civile au Liban, les combats s’intensifièrent entre phalanges libanaises et milices chiites. Des armes de tous calibres firent leur réapparition.

A Beyrouth, occupée par l’armée syrienne, l’ambassade de France était située dans la rue de Damas, une artère servant de ligne de démarcation entre les quartiers chrétien et musulman.

Régulièrement bombardée, les personnels de sécurité furent aussi les cibles de tireurs isolés et de jets de grenades. Un harcèlement visant à provoquer le départ de la représentation française au Liban.

La chancellerie diplomatique basée rue Clémenceau fut touchée par deux tirs d’artillerie en fin d’après-midi. Albert Payen, gardien de la paix détaché comme garde de sécurité fut tué par un tir de mortier de 120mm, ainsi que quatre légionnaires français appartenant au 2ème Régiment Étranger d’Infanterie.

Un tir de roquette RPG 7 vint frapper également le bâtiment alors que le personnel en charge de la sécurité de l’ambassade guettait une éventuelle sortie du chargé d’affaires, lequel remplaçait l’ambassadeur en déplacement à Paris. On releva six autres blessés graves, dont l’épouse du policier.