Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Yannick THOMAS
Victime du Devoir le 27 janvier 1984
Département
Sarthe (72)
Affectation
Sécurité Publique — Le Mans
Circonstances
Cause du décès
Homicide avec arme par destination
Contexte
Interception de véhicule
Au cours de la matinée du vendredi 27 janvier 1984, un accident mortel de la circulation, impliquant deux véhicules légers et deux piétons, se produit dans la ligne droite des Hunaudières au Mans (Sarthe). Un équipage de police de la section de circulation se transporte immédiatement sur les lieux pour sécuriser la zone avec un balisage lumineux réglementaire et effectuer les constatations d’usage.
La voie est désormais réduite à la circulation alternée sur une seule file. Une demie-heure plus tard, tandis que les agents s’activent encore pour relever éléments et témoignages, un automobiliste venant de Mulsanne arrive à vive allure en direction du dispositif.
Le gardien de la paix Yannick Thomas, trente-cinq ans, se place face au véhicule pour lui signifier de ralentir et le dévier de la scène. Mais le conducteur refuse d’obtempérer, accélère et vient faucher le policier. Trainé sur une trentaine de mètres, ce dernier succombe rapidement des suites d’importantes blessures résultant du choc violent.
Le conducteur en fuite est finalement intercepté par des policiers motocyclistes qui le découvrent en état d’ivresse. Patrice Papin, vingt-quatre ans, conduisait avec un taux d’alcool de 1,75g par litre de sang, soit le double de la valeur autorisée. (suites judiciaires ignorées)
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Né le 20 août 1949 à Rezé (Loire-Atlantique). Marié à Nicole, père de quatre enfants. Domicilié à Saint-Mars-d’Outillé.
Sources et références
BODMR n° 05 du 22/06/1985
Fichier des personnes décédées en France, 1970-2019 — Ouest-France du 30/01/1984, “Le double accident des Hunaudières : un piéton et un agent de police tués”
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suite et fin de l’hommage envers Yannick:
La veille du 40ième anniversaire de “l’assassinat” de ce policier, j’ai obtenu l’accord de sa fille. Depuis 10 ans, elle s’est battue pour revenir à la vie. Son état psychique s’étant amélioré, suite à nos contacts physiques, et de ses visites chez un psychologue, psychothérapeute. J’ai pu, avec mon épouse, l’épauler et, de ce fait, j’ai tenu ma promesse, donnée le soir du drame, à son papa. Il en avait eu une prémonition, étonnante. Donc, dimanche matin, 26 février, nous nous sommes retrouvés sur les lieux du drame, où elle n’avait jamais eu de renseignements, par sa mère. Celle-ci n’ayant JAMAIS informé leurs enfants, de la manière que le décès, de leur père, s’était produit.
lien vers article journal
https://www.ouest-france.fr › societe › faits-divers › policier-tue-en-service-quarante-et-un-an-apre
Ayant retrouvé un article sur le journal, local, paru 2 jours après ce fait (appelé vulgairement, DIVERS) elle l’avais lu et elle s’était décidée à m’appeler. Cela a été sa 1ère action, positive, et j’en ai été heureux.
Les journalistes, local, et départemental étaient présents, à ma demande. Un article, avec photo, a été rédigé pour l’hommage effectué. Une photo l’accompagnait.
Maintenant, ma “fille” a fait son deuil, définitive ment, et elle en est très heureuse, ainsi que toute sa famille maritale. Celles, de ses ascendants, ne s’est jamais manifestée. Sa mère, et son fils, non plus depuis de nombreuses années.
Ci-joint un article de Ouest France, rédigé par moi-même.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/la-mort-d-un-collegue-est-toujours-violente-6931916
Ce policier était père de 4 enfants, dont la dernière est toujours en contact avec moi.
les 3 autres ne se sont plus manifestés, pour diverses raisons compréhensibles.
Sa veuve, une fois retraitée, a coupé les liens avec moi, ma femme, et les amis de Yannick!
A la fin de ce mois, cela fera 41 ans (donc le 40 ème anniversaire) de son décès. Aucun hommage n’est prévu, par qui que ce soit, dans le monde policier, de LE MANS, où il se trouvait dans une section d’intervention!
Personnellement, je vais demander à sa fille de m’accompagner sur la tombe de son père, le 27 prochain.
Ne faisant plus parti d’aucune association, policière, depuis 31 ans, départ à la retraite, je ne puis demander à quiconque, d’effectuer cet hommage.
La mémoire est courte dans l’administration policière!